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jeudi 29 septembre 2016

De Cafayate à Chilecito, le pays des lignes droites?

Depuis que nous sommes partis du Pérou, nous pensions avoir roulé sur de longues lignes droites (sur la Panaméricaine) ou sur l'altiplano en Bolivie, en fait il n'en était rien; l'Argentine bat tous nos records jusqu'ici rencontrés ....



Pour dire vrai, les lignes droites, ne sont pas toujours se qu'il y a de plus motivant, mais lorsque nous tournons la tête soit à droite, soit à gauche, nous sommes dans un décor de western, il nous manque juste la musique d'Ennio Morricone, nous avons le décor.
A droite en fond d'écran, la Cordillière que nous devrons bientôt refranchir vers le Chili et à droite de grandes plaines désertiques occupées par du bétail (que nous ne verrons jamais tant la végétation est dense).

Côté pile 

Côté face


Nous roulons depuis quelques jours sur la fameuse RN40 qui traverse l'Argentine du nord au sud, c'est selon. La chaleur est, en cette période de l'année, très présente et nous partons tôt le matin afin de ne rouler que la matinée (en théorie). Nous sommes ici en fin d'hiver et nous n'osons pas imaginer ce que cela doit donner en plein été!
La température en début d'après midi atteint facilement les 36/37° et il n'y a pas d'ombre sur la route. Généralement nous nous abritons sous un arbre pour déjeuner et surtout se réhydrater.

Pas de bol, en hiver il n'y a pas de feuille dans les arbres!

Nous sommes donc repartis de Cafayate bien reposés pour rejoindre la ville de Chilecito située à 550 kilomètres plus au sud. La première journée nous dormons à Santa Maria, sur le terrain de camping où Félix et Anne Lyse passent la soirée à jouer avec une famille de chiots. En fait, dormir est un bien grand mot puisque nous campons auprès d'une soirée type "rave party", qui se déroule à quelques dizaines de mètres de la tente. Les enfants n'ont rien entendu, par contre les parents n'ont pas beaucoup dormi!

Le lendemain nous faisons le plein d'eau car nous savons que le soir, nous serons loin du moindre ravitaillement , la distance entre 2 villages étant trop importante. Il n'y a que très peu de véhicules sur cette route (peut être 2/3 voitures par heure) ce qui nous permet de rouler de front en écoutant parfois de la musique. 

Les choses se corsent en début d'après midi, lorsque nous franchissons une bonne côte pour atteindre un plateau à plus de 2000 mètres, un violent vent de face nous scotche littéralement à la route. Nous pédalons à 10/12 à l'heure avec une dépense d'énergie qui me laisse imaginer que nous ne pourrons pas tenir longtemps. 10 kilomètres sont réalisés péniblement en une heure et nous décidons de planter la tente un peu à l'écart de la route car les conditions météo ont tendance à se déteriorer. Le vent souffle fort, il n'y a pas trop de sable dans notre secteur et ça tombe bien car nous redoutons la tempête de sable que nous voyons se former au loin!

Coucher de soleil dans la tempête

Le lendemain au réveil, j'ai l'impression que le vent a tourné (optimisme quand tu nous tiens ....) et c'est tout content que je sors de la tente. Déception, il est toujours dans le mauvais sens, nous n'en parlons pas pendant le petit déjeuner car nous savons qu'aujourd'hui la journée sera longue!

Nous mettons plus de 2 heures à faire 25 kilomètres et mettons pied à terre pour un ravitaillement bien mérité. Au moment de repartir, nous voyons débarquer un couple d'anglais voyageant eux aussi à vélo. Ils ont dormi à 2 kilomètres de là et nous repartons tous ensemble sur cette route qui commence à descendre avec un vent qui se calme enfin: cool!

Nous perdons notre charmant couple d'anglais qui s'arrête pour réparer une crevaison pendant que nous filons vers le village de Hualfin où nous camperons au niveau des sources d'eaux chaudes, nous faisant oublier ce début de journée difficile.

La tente est juste en dessous, à vous de chercher!

Nous poursuivons notre parcours jusqu'à la ville de Belèn. La montagne est toujours aussi belle, les couleurs y sont variées et les villages traversés toujours animés. Des gens nous arrêtent, nous filment, on nous offre des gâteaux et de l'eau; l’accueil des Argentins fait vraiment chaud au cœur, nous sommes partout bien reçus. Lorsque nous nous arrêtons dans les villages, enfants et adultes viennent spontanément nous questionner et essaient de nous apporter des renseignements sur notre parcours ou notre lieu de bivouac.





Paysages dans lesquels nous évoluons depuis quelques jours

Je vous parlais plus haut de la route 40 qui traverse l'Argentine du nord au sud, chaque kilomètre est "borné" et c'est assez bizarre de se dire qu'à chaque coup de pédale, on se rapproche un peu plus du pôle sud. Ça fait rire les enfants et ça nous motive pour peut être un jour finir cette route?

Une route mythique pour tout cyclotouriste

Usuhaia c'est tout droit!





Nous sommes maintenant à Chilecito, ville de 20 000 habitants, nous logeons dans un appart hôtel pour quelques jours après 7 jours de vélo et 550 kilomètres. La ville est sympa, nous dégustons des glaces, nous nous reposons et mijotons de bons petits plats histoire de se requinquer avant de repartir vers de nouvelles aventures ....

Les P'tits prennent du bon temps!




Un peu de repos car parfois c'est ça!

La vidéo comme si vous y étiez:











6 commentaires:

  1. Bravo,allez vous continuer!,on s'est habitué à avoir notre épisode photo,vidéo,surtout cette fois-ci tournée façon Nicolas Hulot! Biz ;-)

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  2. Oh la la le bivouac dans la tempête !!!! Fèlix et Anne-Lyse ..même pas froid sont toujours aussi naturels et ..heureux .En ce moment vous vous reposez dans un endroit "normal" reposez vous donc avant d'affronter d'autres épreuves plus ou moins difficiles,mais elles font partie de l'aventure ..Bisous biz.M A .G.35

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  3. Toute la famille semble en pleine forme, bonne route !!

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  4. C'est agréable de revoir ces endroits ! Toujours aussi sec et droit par contre, heureusement qu'il y a tous ces glaciers à Chilecito.

    Comme d'habitude, on a hâte de lire la suite.

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  5. Bonjour je m'appelle Ella.Je suis dans la classe de Madame Rouinsard.
    Je trouve que vous avez beaucoup de chance, c'est une formidable aventure !
    Nous vous suivons avec assiduité et avons hate de lire vos prochaines découvertes.
    A très bientot
    Ella

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  6. Que c'est enrichissant ce périple pour vous, et pour nous par la même occasion. Bonne route.

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