MesCategories

dimanche 30 octobre 2016

Le Chili, la cerise sur le gâteau!


Le Chili est le quatrième pays que nous visitons en Amérique du Sud (et le dernier!), et pour tout vous dire nous avons beaucoup aimé l'Argentine et nous adorons maintenant le Chili.
Ce pays de 17 millions d'habitants est composé d'une surface correspondant à une fois et demi la France, la population se concentre dans les grandes métropoles du pays telles que Santiago (la capitale) avec un peu plus de 5 millions d'habitants. Le pays est bordé d'un côté par la Cordillère des Andes à l'est et par l'océan Pacifique à l'ouest (autour de 200 kilomètres entre les 2).
Ce petit résumé géographique va vous permettre, je l'espère, de mieux interpréter les photos de cet article.

Nous avons quitté le 15 Octobre dernier la charmante ville de Mendoza en Argentine pour nous rendre au Chili. Entre les 2, un obstacle de taille: la Cordillère, avec un passage auprès du plus haut sommet d'Amérique latine, l'Aconcagua (6 962 mètres). La montée représente plusieurs jours de pédalage dans un environnement de haute montagne (passage à 4 000 mètres) avec un trafic routier important.
Nous optons pour la montée en bus et (forcément) la descente à vélo ....




Une p'tite descente, ça vous dit?

Nous montons donc vers la frontière en 2 fois car nous ne pouvons pas mettre plus de 2 vélos par bus, Magali et Félix prennent le bus de 7h, Anne-Lyse et moi partons à 10h. Nous mettrons 4 heures pour retrouver le reste de la troupe, dans un décor magnifique qui nous fait presque regretter le fait de ne pas être monté à vélo. Lorsque nous sortons du car, la température est saisissante, le vent est bien présent et le choc est brutal puisque depuis pas mal de temps nous rencontrions des températures de plus de 30°.
Il est 15 heures, les vélos sont remontés, les vêtements chauds sont enfilés, 2°C au compteur et il nous faut du courage pour effectuer les 2 kilomètres vent de face qui nous séparent du poste frontière côté argentin.



Paysages traversés lors de la montée du col Argentine/Chili

La seule chose que nous n'avons peut être pas maîtrisée lors de cette journée a été la météo! Entre les 2 postes frontière, il nous faut passer un tunnel (international) de 4 kilomètres de long et qui est interdit aux vélos. Un douanier chilien vient donc nous chercher avec une camionnette équipée pour la circonstance, le tout dans la bonne humeur et la décontraction!



Les vêtements chauds sont ressortis pour l'occasion


Nous remontons sur nos vélos pour rejoindre quelques kilomètres plus loin le poste douanier chilien cette fois et il nous faut faire vite car la lumière baisse et le mauvais temps à l'air de s'accentuer.
Nous entrons donc dans une sorte de hangar où l'on effectue d'un côté les papiers nécessaires à l'entrée sur le territoire chilien et de l'autre des douaniers commencent l'inspection de nos sacoches. Nous devons laisser le miel à la poubelle ainsi que les quelques fruits que nous possédons. Tout est passé en revue, on nous demande même la marque de nos vélos; ils auront tous la même marque ce jour là: unptitvélodanslatete !

Après avoir passé une bonne heure à tout remettre en ordre et à vérifier l'état de nos freins, on se dit que maintenant nous allons pouvoir faire "chauffer les plaquettes" comme le dit souvent Félix. Nous nous rendons vite compte que ce sera pour une autre fois: le vent (de face) s'est renforcé, la neige est bien présente (elle commence à tenir sur la route) et forcément la visibilité est plus que réduite. En même temps, nous ne pouvons pas rester là, donc nous nous jetons dans cette descente où le givre sur nos lunettes (de soleil pour moi!) accentue le risque. Nous descendons très prudemment, nous avons l'impression de rouler sur des œufs et la belle descente tant attendue se transforme vite en chemin de croix!

Au bout d'un moment et avec un peu moins d'altitude, la neige se transforme en pluie, en même temps la pente diminue et nous pouvons recommencer à pédaler de temps en temps afin de se réchauffer un peu. Au bout de 38 kilomètres, nous trouvons refuge dans le premier restaurant du bord de route, ça tombe bien puisqu'il est possible de louer aussi une cabanas (sorte de bungalow). Nous sommes trempés et frigorifiés car la température dépasse à peine les 6°C. Qu'importe, nous sommes maintenant au chaud pour la soirée et avons une nuit pour faire sécher les vêtements et reprendre des forces.

Le lendemain au réveil, les nuages sont bien présents mais la pluie a cessé. La température est encore fraîche mais nous allons pouvoir repartir. Devant l'endroit où nous avons dormi, une longue file de voitures et de camions s'étire sur la route car le col est maintenant fermé et nous assistons à un va et vient de chasses neige afin de réouvrir au plus vite la frontière. Au moins, nous aurons la route pour nous seuls ce qui ne devrait pas être désagréable pour finir la descente!





Nous arrivons rapidement à Los Andes, au pied des montagnes (enneigées!) chez Eric qui accueille des cyclistes depuis de très nombreuses années (1982). Nous resterons quelques jours chez lui avant de reprendre nos vélos pour rejoindre la côte pacifique et ainsi "boucler la boucle"! 
Eric nous conseille de passer par le nord de la région afin d'éviter au maximum le trafic routier. Nous suivrons ses conseils et nous mettrons 3 jours pour rejoindre la côte, 3 jours magnifiques! Dans un premier temps dans la montagne, nous bivouaquerons chez un éleveur de chèvres en haut d'un col, puis le deuxième jour nous serons gentiment accueillis chez Victor et sa famille dans la ville de la Ligua.

Fromage de chèvre frais assuré

Le plus dur ici est de trouver un endroit plat


Victoria sans ses charmants parents partis au travail au moment du départ

Au moment du départ, nous sommes tous impatients car nous savons que c'est aujourd'hui que nous allons retrouver la mer et les kilomètres défilent très vite avant  d'atteindre le littoral. Quand les enfants aperçoivent enfin la mer, ils se précipitent sur la plage et ne peuvent s'empêcher de sauter dans l'eau car ils attendaient ce moment depuis plusieurs semaines.
Nous prenons le temps de savourer ces instants avant de repartir pour nos derniers kilomètres.

Nous sommes accueillis sur cette plage par des pélicans! 

Nous passerons donc les 2 prochains jours sur la côte en louant une cabanas au bord de la plage, il y en a énormément et comme la saison touristique n'est pas lancée, nous n'avons que l'embarras du choix!

Vue depuis "notre" terrasse

Nous sentons que cette première partie de voyage touche à sa fin, nous nous sentons plus en vacances qu'en voyage (cherchez la différence!). Nous reprenons la route après avoir fait une remise à niveau des devoirs et nous mettons le cap vers Valparaiso, le tout en longeant le plus possible la côte.
La route serpente le long de la mer, des villas sont littéralement accrochées à la montagne de part et d'autre de la route, toutes plus luxueuses les unes que les autres.
La circulation est de plus en plus dense à l'approche des grandes agglomérations voisines de Valparaiso. Nous traversons Vina del mar, qui touche Valparaiso, c'est une station balnéaire où un nombre important d'habitants de Santiago du Chili (la capitale) viennent passer leurs vacances. Nous avons l'impression de rouler sur l'avenue de la Baule, très belles plages, immeubles, superbes aménagements; décidément, nous sommes très loin de la Bolivie!


Avant d'arriver à Valparaiso, nous restons sur le bord de mer à observer des lions de mer qui font la sieste sur un quai abandonné. Il y a en une bonne trentaine et nous nous demandons vraiment comment ces gros animaux si patauds réussissent à se hisser sur ce bloc de béton à plus de 2 mètres au dessus du niveau de la mer!


L'heure de la sieste a sonné

La ville de Valparaiso est "coincée" entre la mer et la montagne. Cette ville s'accroche à 42 collines et est par conséquent tout en pente; cela tombe mal pour les non motorisés que nous sommes! Nous avons réservé une chambre dans une auberge de jeunesse (Casa Aventura: superbe adresse) située dans le vieux Valparaiso, il nous faut franchir (en étant chargés) une côte de plusieurs centaines de mètres avec une pente proche des 20%. De nombreuses personnes nous encouragent, nous ne lâcherons rien et passerons la difficulté au terme d'un effort énorme en cette fin de journée.

Nous prendrons 2 jours pour déambuler dans les rues colorées de cette ville magnifique. Chaque rue, coin de rue, toits, .... est coloré. La ville, tout en hauteur, nous offre de magnifiques points de vue sur le Pacifique, nous ne nous en lassons pas! Seul le bas de la ville avec le quartier du port est à éviter car il y a énormément de circulation et est par conséquent c'est très bruyant. Dès que l'on prend un peu de hauteur grâce à d'ingénieux funiculaires datant des années 1900, nous retrouvons un peu de calme et de sérénité.
Je vous laisse admirer les photos ci dessous qui ne sont qu'un faible échantillon de ce que l'on a pu voir dans cette ville. Si toutefois cela pouvait donner des idées pour mettre un peu de couleur dans nos villes?

Le petit prince

Même les camions poubelles sont peints


Entrée de l'auberge "Casa Aventura3

Spéciale dédicace aux Montpelliérens


Funiculaire nous évitant bien des efforts

Petite maison perchée dans un arbre




Anne-Lyse adore les poteaux électriques de Valparaiso


Nous repartons de Valparaiso en bus vers Los Andes, chez notre ami Eric, la circulation entre les 2 villes étant trop importante pour que nous rentrions à vélo. Valparaiso est un important port de commerce sur cette côte pacifique, un grand nombre de camions circulent entre ce port et l'Argentine afin de ravitailler en marchandise une partie de l'ouest argentin.

Nous avons maintenant quelques jours pour démonter nos vélos, laver tous nos équipements de bivouac car nous savons que tout ce matériel sera inspecté (et peut être désinfecté!)à notre arrivée en Nouvelle Zélande.

Mais avant, nous avons un événement majeur à fêter au Chili: l'anniversaire de Félix! Un anniversaire pas tout à fait comme les autres, que nous fêterons en compagnie de son "grand" cousin Nicolas qui voyage plusieurs mois en Amérique du sud et qui fera la surprise de nous rejoindre à Los Andes.

De plus, étant toujours hébergés chez Eric, vétérinaire à Los Andes, Félix et Anne-Lyse s'initient au métier d'assistant vétérinaire. Ils vont ainsi aider Eric à soigner un jeune hibou tombé du nid en le nourrissant avec de la viande crue ou bien ils vont occuper leurs journées à vacciner des chiots: magnifique souvenir!

Un nouvel ami pour Anne-Lyse?

Félix très concentré

Gâteau au chocolat préparé par son cousin Nicolas pour les 10 ans de Félix

Nicolas (le cousin), Eric et son fils Christobal

Maintenant, il est l'heure pour nous de préparer les bagages pour s'envoler de Santiago vers la Nouvelle Zélande via Sydney où nous séjournerons quelques jours. Nous mettrons quasiment 2 jours à tout démonter et frotter pour mieux repartir sur les routes de Nouvelle Zélande.


Mais avant nous allons vous faire un petit point kilométrique concernant ces 4 mois passés en Amérique du Sud:

- Nombre de kilomètres effectués: 4350
- Nombre d'heures passées sur la selle de nos vélos: 270 heures
- Dénivelé positif effectué: 28 600 mètres
- Vitesse maxi enregistrée (à vous de deviner qui a le record): 77,8 Km/h
- Etape la plus longue: 98 Km
- Moyenne la plus basse pour une journée: 7,8 Km/h


Voila pour les quelques chiffres relevés, mais là n'est pas le plus important car nous ne sommes surtout pas là pour "manger" du kilomètre mais simplement pour découvrir une autre façon de vivre, une autre culture et à ce niveau nous avons été plus que gâtés en Amérique latine. 

Merci à toutes les personnes croisées sur la route ou le chemin de nous avoir encouragés, de nous avoir donné à manger, de nous avoir recueillis parfois, de nous avoir hébergés souvent, .... 
Nous n'oublierons jamais toutes ces rencontres, tous ces sourires, CARLOS, CORNELLIO, OSCAR, GIOVANNI, JACOB, GABRIELA, ERIC, .... et bien d'autres que nous ne sommes pas prêts d'oublier.


Comme le veux la "tradition", je joins à cet article 2 petites vidéos tournées dans 2 environnements différents.









ASTA LA VISTA























lire la suite ...

dimanche 23 octobre 2016

Mes petits amis

Texte écrit par Anne-Lyse:

Pendant notre voyage nous avons rencontré beaucoup d'animaux en Argentine. Ces animaux vivent dans la nature, les fermes ne sont pas comme chez nous: ici il y a plus de montagnes.

Nous nous sommes souvent arrêtés dans des fermes pour dormir et nous avons vu comment les argentins et les chiliens élèvent les animaux. Ils nous laissent les porter et parfois nous pouvons les aider à les nourrir.







Dans une ville auprès de Mendoza, nous avons dormi chez Gabriela et Jacob, il y avait beaucoup d'animaux car Jacob est vétérinaire et j'ai aidé Gabriela à arroser le jardin. Avant de partir, j'ai appris à fabriquer un beau bracelet, ensuite nous avons fait une photo tous ensemble avec les animaux. Le mieux est que nous avons pu faire un grand tour de cheval jusqu'à la maison de Jacob.






En partant un matin après avoir bivouaqué, nous avons vu sur un petit lama qui tétait sa maman au bord de la piste. Nous nous sommes arrêtés les prendre en photo.




Nous avons vu un parc avec de faux dinosaures qui étaient très bien faits, nous nous sommes promenés pour les prendre en photo.




Au Chili, après avoir joué dans un parc, mon frère et moi avons eu le droit de faire du vélo, un peu bizarre. C'était super!




J'espère que vous aimez bien mon petit reportage, l'Amérique du Sud m'a beaucoup plu, surtout le Pérou où les habits étaient très beaux.
Je suis contente de bientôt partir pour la Nouvelle Zélande car je n'aime plus les montagnes où il y a trop de côtes ....


ANNE-LYSE



lire la suite ...

lundi 17 octobre 2016

La fin de l'Aventure Argentine


Comme le titre de cet article l'indique, nous passons actuellement les derniers jours de notre parcours en Argentine dans la très agréable ville de Mendoza à l'ouest du pays, mais avant d'y arriver nous avons dû pédaler, suer, lutter, .... Là n'est pas l’essentiel car nous avons vécu des moments magiques grâce à la gentillesse des argentins!

Je vais tenter de vous décrire ces moments magiques, mais aussi ces paysages traversés, ces rencontres, bref tout ce que ce voyage nous apporte.

Félix est devenu un "vrai" Argentin!



Nous avons quitté Chilecito bien reposés et tout propres, pour continuer notre route vers le sud. Le début d'étape est très plaisant, la route étant en travaux (passage en 4 voies), nous n'avons par conséquent une voie que pour nous. Nous roulons ainsi tous de front pendant une vingtaine de kilomètres: cool!
La chose se complique lorsque nous quittons l'axe principal pour prendre la direction du parc national de Talampaya à 2 jours de pédalage de Chilecito. Un col nous attend: 35 km de montée pour un dénivelé de 1200 mètres! Ce jour là, le vent est avec nous et c'est une bonne chose car la pente est bien prononcée. Nous avons juste un peu moins "rigolé" lorsqu'au bout de 15 kilomètres de montée, nous sommes arrivés sur une zone de travaux, la route était barrée et l'employé s'occupant de signaler cette zone nous a indiqué que nous ne pouvions pas passer! Nous venions de monter pendant 2 heures, il nous en restait autant et la déviation de cette zone nous obligeait à faire plusieurs centaines de kilomètres! Nous avons fait semblant de ne rien comprendre et sommes passés au beau milieu des différentes pelleteuses et bulldozers, sous les yeux écarquillés des travailleurs!

Arrivés bien fatigués en haut du col, un condor vient saluer notre passage au sommet. A ce moment, c'est à notre tour de rester les yeux grands ouverts...





C'est l'heure de rechercher un coin de bivouac pour la nuit, les 5 heures de vélo du jour commencent à se faire sentir. Nous dénichons l'endroit "parfait" en contrebas de la route sur une ancienne zone de remblais, au milieu des cactus. L'endroit ne parait pas très hospitalier mais nous découvrons un lieu où règne un silence magistral. Nous n'avions jamais rencontré un endroit aussi calme; en fin de journée, nous essayons tous chacun notre tour de percevoir un bruit ou un son : rien .... Imaginez un lieu désertique, sans bruit de voiture, d'animaux, de vent, .... INCROYABLE, le calme parfait. La nuit a forcément été réparatrice!

Notre propriété du jour....

Vue depuis notre maison!

Coucher de soleil

Nous reprenons notre route ou plutôt notre chemin par une vingtaine de kilomètres de piste vers Pangacillo pour nous ravitailler pour les 2 prochains jours. Cette village est situé à une trentaine de kilomètres du parc national de Talampaya où nous comptons faire une halte. C'est avec un bon vent de face que nous y parviendrons avant de monter dans un bus qui nous emmènera visiter le canyon et une partie du parc.

Paysage du parc de Talampaya depuis la route


Nous avons donc juste le temps de prendre les dernières places dans le bus et nous partons accompagnés de touristes qui nous posent pas mal de questions sur notre voyage, sachant qu'ils nous ont vu arriver à vélo.

Le paysage est vraiment magnifique: c'est très sec, très aride et les parois qui se présentent sont de toute beauté, une fois de plus nous en prenons plein les yeux! Le clou du spectacle est le moment où le bus s'arrête au beau milieu du canyon, juste devant un jeune condor posé sur un rocher. A ce moment, les guides sortent les boissons fraîches et quelques biscuits ou olives à grignoter, le tout accompagné pour ceux qui le veulent d'un Torrontes (vin) du pays: super agréable après une journée de vélo!


Peinture rupestre



Entrée dans le canyon

Jeune condor

Nous continuons notre progression dans le canyon, les paysages ne nous font pas regretter ce choix dans l'itinéraire, une fois de plus nous découvrons un milieu jamais rencontré auparavant. Je vous laisse juges des photos suivantes....


Même pas changés pour la visite!






Après cette excursion de 2 heures où la sieste nous rattrape dans la dernière ligne droite de bus, nous plantons la tente sur un emplacement réservé auprès du parking visiteur. Au moment de régler la nuit de camping au gardien du parc, celui-ci me sensibilise au risque lié aux pumas qui peuvent roder dans le coin (pas de poubelle à proximité de la tente, numéro d'urgence, trousse de secours, ...). Mais se n'est pas un puma qui viendra nous rendre visite, plutôt un renard à la recherche de nourriture laissée par les touristes une fois que la dernière voiture soit partie du site.

Un renard se dit "zorro" en espagnol

Le lendemain, il fait très chaud et les lignes droites nous paraissent interminables car nous avons le vent de face. De plus, notre stock de nourriture a bien diminué, il nous faut trouver une solution pour manger et s'abriter du soleil car dans ces déserts il n'y a ni supermarché ni ombre. La solution viendra du ciel; nous observons des vautours tournoyer dans le ciel signifiant qu'un animal mort n'est pas loin. Il s'agit d'un renard trouvé au bord de la route que je m'empresse de dépecer!

Dépeçage de la bête au bord de la route! 

Nous trouvons un des seuls coins à l'ombre pour faire griller l'animal, sous un pont ... Décidément, les P'tits Vélos sont rendus bien bas!

Parfois nous n'avons pas le choix!

Allez, pour tout vous dire (bien que ce ne soit pas le premier avril) nous avions toujours de quoi manger! Et pour le dépeçage du renard, c'était pour récupérer la queue, que Félix voulait accrocher à son vélo, en souvenir...

Nous ne la garderons que quelques jours car l'odeur est forcément vite devenue insupportable


San Augustin de Valle Fertil restera un bon souvenir pour nous, nous y resterons 2 jours dans un camping à l'ambiance très baba cool, auprès d'un rio. Les enfants feront de l'accrobranche et profiterons de cet arrêt pour faire les devoirs et fabriquer de nouveaux jouets (bateaux, moulin, bâtons, ...).


Bateau paré pour le rio

Félix studieux!

Accrobranche proposé par le camping

La région est toujours aussi sèche, il y a des villages pour se ravitailler, mais en cas de panne sèche voici ce qui peut arriver au bétail:

Nous  voyons beaucoup de ces cranes au bord de la route...



La route se poursuit vers le sud et nous ne rencontrons aucun mal à nous loger, lorsque nous nous arrêtons dans des villages pour acheter de la nourriture, nous  posons la question du lieu où nous pourrions monter la tente. La réponse est quasi systématiquement: et bien dans notre jardin!

Généralement nous ne refusons pas et souvent la famille nous propose de manger (tard), de la boisson, le maté (boisson nationale) et la soirée se passe ainsi à discuter de la vie en Argentine ou de notre voyage.

Paysage de campo (campagne)

Enfin un rio où coule de l'eau

Exemple de bivouac chez l'habitant

Famille argentine chez qui nous passons la nuit (et la soirée)

Épicerie ambulante 



La route vers le sud n'est pas tous les jours faciles, le vent est bien présent et certains jours l'organisme donne des signes de faiblesse (ça commence par la tête, les jambes, ...). Le problème ici, contrairement au Pérou ou en Bolivie,est que nous ne pouvons pas dormir n'importe où, il nous faut un village ou un lieu un peu éloigné de la route. Alors pour y parvenir, nous forçons parfois un peu, même si se n'est pas dans l'esprit du voyage. Et lorsqu'après une journée dure nous tombons sur une famille comme Oscar et Myrta, nous oublions ces heures difficiles, un peu plus longues que les autres etnous profitons du lieu mis à notre disposition. Une grande leçon d’hospitalité et de vie en général!

Les enfants s'initient à la fabrication de briques pour les habitations

Oscar et Myrta: dur de les quitter!

Sur notre route, nous nous arrêtons à Vallecito, une ville récemment créée en mémoire de la defenta Corea. La légende veut que cette femme ayant suivi son mari, parti à la guerre en 1841, est morte de soif alors quelle allaitait son bébé, qui lui, a été retrouvé vivant. Depuis, elle est célébrée dans tout le pays au bord des routes où les passants laissent des bouteilles d'eau en échange de miracles ou remerciements. Ce lieu est très important pour les argentins et même pour les chiliens qui viennent célébrer cette "sainte". La ville n'est composée que de restaurants ou commerces de souvenirs, nous y passons une nuit agitée car c'était samedi et de nombreux argentins viennent ici pour faire la fête en famille avant la messe du dimanche.

Les gens laissent les plaques d’immatriculation de voitures, des bouts de moteur, de nombreuses petites maisons fabriquées en bois, bref un lieu très particulier ....


Piston, en mémoire de ....?

Dans la ville de Villa Media Agua, nous nous arrêtons devant l'église afin de déjeuner à l'ombre du clocher. Une femme vient nous voir et nous demande si nous avons un lieu pour dormir pour la nuit. Comme souvent, nous n'avons rien de prévu, et elle nous explique qu'elle va prévenir un ami qui va s'occuper de nous afin de nous trouver un logement! Une demi heure après, un homme nommé Antonio, débarque et nous explique qu'il a un endroit où l'on peut être hébergés. Nous suivons sa voiture, qui nous emmène dans un local servant pour un club de foot. Nous avons les sanitaires et une cour qui ferme à clef pour laisser nos affaires. Antonio repassera une heure après avec des matelas dans sa camionnette afin que nous soyons installés confortablement. Voici le type de rencontre que nous faisons ici en Argentine, un bel accueil, une fois de plus!

Local mis à disposition par Antonio!

Nous dormirons cette nuit là à la belle étoile, Anne-Lyse se réveillera avec les bras et le visage recouverts de piqûres de moustiques. Pas cool du tout!

Nous retrouvons le lendemain la célèbre route 40, au nord de Mendoza. La circulation y est très importante, tout comme la chaleur. Nous stoppons pendant 5 heures le midi, dans un des seuls restaurants du bord de route, afin de se protéger de la chaleur et de faire les devoirs, 36° à l'ombre vers 16h. Nous roulons encore une heure avant de dormir, une fois de plus chez l'habitant, au bord de la nationale 40. Il y a beaucoup d'animaux et les enfants passent la soirée à s'en occuper avec de nouveaux petits amis argentins!

Nos hôtes du jour

Comment "brider" une vache en Argentine!


Nous sommes attendus avant Mendoza chez des Warmshowers (réseau de cyclo voyageurs proposant des hébergements), c'est Gabriela et Jacob qui nous accueillent dans la maison des cactus. Jacob est vétérinaire et adore les animaux (forcément!) et Gabriela est passionnée de plantes. Il y des chiens, des chiots, des poules, lapins, un cheval, ... , les enfants sont aux anges! Nous sommes chouchoutés dans une super ambiance, mille mercis pour l'accueil une fois de plus!

Félix et Anne-Lyse, "Gauchos" du jour

Anne-Lyse qui réalise un bracelet avec l'aide de Jacob

Nous finissons notre aventure argentine par la très belle ville de Mendoza. Nous profitons de cet arrêt pour reprendre les vélos sans bagage cette fois et aller visiter une bodega (vignoble) où travaille un français. A savoir que Mendoza et ses environs est la première région viticole d'Argentine. Mathieu nous explique les différentes étapes de fabrication du vin et nous convie à une dégustation du très bon vin de la cave ALTA VISTA, vin qui a été servi lors de la soirée de préparation de notre voyage. Nous déjeunerons dans le cadre très chic du vignoble, à l'ombre de magnifiques chênes, sur une pelouse telle que nous n'en n'avions vue depuis plusieurs mois.


Gros changement dans nos habitudes de pique nique!

En dessert, nous avons droit à des macarons, je vous laisse imaginer la tête des enfants!


A croire qu'il n'ont pas mangé depuis des semaines!

Maintenant nous bifurquons vers l'ouest: le Chili. Nous prendrons un bus pour nous rendre jusqu'au poste frontière situé non loin de l'Aconcagua, qui est le plus haut sommet d'Amérique du sud (plus de 6900 mètres) et franchir ainsi une dernière fois la Cordillère, vers le Pacifique cette fois.
Ceci sera certainement une autre aventure, mais avant je vous laisse une regarder une vidéo qui se passe chez un habitant qui nous a spontanément proposé de camper dans son jardin.

Nous retiendrons de l'Argentine ses grands espaces, ses longues lignes droites, les montagnes colorées, la chaleur, mais surtout .... les Argentins et leur grand cœur, leur façon de vivre en prenant le temps, leur accueil, leur sourire, leur joie, .... MILLE MERCIS A EUX!



























lire la suite ...