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mercredi 14 juin 2017

Les P'tits Vélos débarquent!!!!

Et bien voila, c'est fait .... nous sommes de retour depuis fin mai sur notre terre natale, après avoir traversé 13 pays et escaladé quelques belles montagnes!

Frontière franco italienne (Menton)

C'est donc par la Côte d'Azur que nous redécouvrons la France. En fait, nous avons modifié notre itinéraire pour cause de col encore fermé dans les Alpes (col de Lombarde), nous privant ainsi d'un dernier passage en montagne, qui nous faisant pourtant rêver. Nous nous souviendrons de cette arrivée puisque nous voulions traverser Monaco, histoire de se dire que même avec de simples vélos, nous aussi nous étions capables de nous enrichir (au moins culturellement...).
Mais nous n'aurons pas la possibilité de descendre le caillou (ou rocher) car c'était jour de Grand Prix de F1. A vrai dire, ça ne nous a pas perturbé plus de 5 secondes, vu la bosse que nous aurions dû escalader.

Les P'Tits Vélos n'auront peut être jamais ces yachts .... mais ils sont riches de tellement de souvenirs ! 


Une côte différente de ce que l'on a connu en Grèce...




Nous nous paierons même le luxe de monter les "marches" du festival de Cannes au lendemain de la remise des prix. Aujourd'hui, les stars c'étaient les P'Tits Vélos!


Les P'Tits Vélos en tenue de soirée!

Nous tiendrons ... 2 jours, jusqu'à Fréjus (ah, Roc d'Azur, quand tu nous tiens!) sur ces routes déjà sur fréquentées, où la moindre pause pipi se révèle presque plus compliquée que de trouver un lieu de bivouac au milieu de La Paz!
Nous bifurquons donc très vite dans l'arrière pays varois, sous un soleil de plomb et mais sur des routes bien tranquilles et aussi parfois bien pentues. Les campings sont d'un coup plus sympas, à taille humaine et la vue est beaucoup plus sauvage.


C'est donc en quelques jours que nous arriverons à Aix en Provence chez Yann et Elodie, rencontrés quelques semaines plus tôt à Venise, et qui nous ont gentiment invités chez eux. Drôle d'impression quand même lorsque le pharmacien du village nous accoste et nous demande si nous sommes bien la famille "unptitvelodanslatete"? Le magasine "Carnet d'Aventure" dont nous nous sommes beaucoup inspirés ces dernières années a, semble t-il, parlé de nous ces derniers mois!
Nous sommes d'un coup heureux de retrouver notre langue natale et ainsi de pouvoir échanger sur notre voyage de façon très naturelle.


Nous prendrons ensuite la direction de la région de Montpellier (Boisseron) en voiture, car le timing se resserre et ce bond de 150 kilomètres va nous permettre de nous reposer avant de nous élancer dans la dernière ligne droite.
Nous nous reposerons en famille puisque Catherine (ma cousine), Colin et les enfants nous reçoivent dans leur charmante maison, avec une belle surprise à la clef: la visite de ma soeur et de la cousine de Félix et Anne-Lyse, que nous n'avons pas vues depuis quasiment un an.

Du bonheur en barre: une maison où nous nous sentons bien et des êtres chers autour de nous .... que demander de plus?

Nouveau départ pour une dernière ligne droite de 1000 kilomètres

Félix devant "son" village .... désolé


Les batteries sont rechargées, les pneus changés, nous repartons motivés et reposés vers le canal du midi et plus précisément à Sète où nous retrouvons les pistes cyclables dangereuses  et la circulation qui nous font regretter l'arrière pays. Les campings ressemblant la plupart du temps à de véritables parcs d'attraction, nous n'avons qu'une hâte: retrouver nos bivouacs ... si près de la nature!

De la tourmente nous en avons eu (un peu), mais pas de quoi nous stopper!

Nous alternons donc les hébergements en warmshowers, les bivouacs et quelques campings (à taille humaine!). Nous passerons la nuit chez une famille qui habite près de Montpellier et qui part sur nos traces en Juillet prochain avec 2 enfants.
Nous retrouverons aussi un ami rencontré sur les routes de Nouvelle Zélande, en novembre dernier: Heino. Nous le surprendrons en plein travail, sur les rives du canal du midi. Il nous offrira le gite et beaucoup plus encore!

Soirée endiablée avec Heino

Quand un voyageur rencontre un autre "grand" voyageur, ils se racontent des histoires ... de voyage!

Au moment où vous lirez ces lignes, nous serons certainement du côté de Bordeaux ou bien à flâner sur les bords de l'Atlantique. Nous profitons de ces derniers instants qui en appellent d'autres. Nous ne sommes pas spécialement pressés, juste l'envie de vous revoir .... le 01 Juillet?

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jeudi 1 juin 2017

L'Italie, l'autre pays du vélo

Quelle belle découverte ce pays voisin du nôtre! Non pas que les pizzas soient excellentes, ça, nous n'en doutions pas un instant, mais que les pistes cyclables et autres aménagements routiers soient aussi présents est une initiative qui devrait être dupliquée dans nos régions. Il y a certes, encore beaucoup à faire pour arriver au niveau des Pays Bas par exemple, mais grâce à ces choix, qui à mon avis ne datent pas d'hier, les italiens prennent plus facilement le vélo pour se rendre au travail ou bien aller faire les emplettes en ville .

Et ça tombe bien puisque le vélo est notre moyen de déplacement, alors ici, en Italie, nous trouvons "chaussure à notre pied". Bien sûr, il y a parfois des tronçons qui nous obligent à nous noyer un peu plus dans la circulation mais nous retombons toujours sur de petites routes de campagne traversant champs de vigne ou de blé.

Venise, une ville humide (ciel et mer ce jour là!)



C'est donc par Venise que nous découvrons l'Italie, avec une arrivée un peu mouvementée car nous avons débarqué du ferry en provenance de Grèce à 3 heures du matin après une très courte nuit. Pas de bol au niveau de la météo cette nuit là car il pleut, il fait froid et la vingtaine de kilomètres à avaler pour rejoindre l’hypothétique camping repéré ne nous enchante guère! Nous sortons du bateau ne sachant plus très bien ce qui nous arrive, au beau milieu d'une zone portuaire illuminée par la raffinerie voisine. Côté romantisme, pour une arrivée à Venise, il y a mieux!

Alors, nous prenons la (sage) décision de finir la nuit sur les bancs du hall d'embarquement de la gare maritime, un enfant sous chaque bras et le tour est joué. La machine a café n'est pas loin et il ne reste plus qu'à attendre que le jour se lève et que la pluie cesse.



Avec notre compagnon pèlerin Jean Baptiste 

Il y en aura au moins 2 qui auront la forme!


C'est ainsi que nous arrivons sur un très joli camping au porte de la cité des eaux. Nous y rencontrerons une sympathique famille française: Yann, Elodie, Titouan et Clélie, avec qui nous visiterons Venise le lendemain. La météo n'est pas vraiment au rendez vous mais qu'importe car cette ville mérite le détour.
Nous déambulons ainsi dans les rues de Venise comme bon nombre de touristes, tout en observant la vie des bateliers et l'organisation atypique mise en place pour ravitailler les magasins ou entretenir les maisons: livreurs, maçons, ..., tous disposent du même moyen de déplacement: le bateau!

Nous avons beau être en semaine, il a beau pleuvoir, il y a (pour nous) énormément de monde dans les endroits touristiques: place St Marc,etc... Mais dès que nous retrouvons les petites ruelles, tout devient plus respirable, plus tranquille. Nous découvrons ainsi une ville qui nous enchante et nous charme à sa manière ...


Ruelle tranquille de Venise

Nombreuses boutiques vendant des masques pour le carnaval

Même pas de pédalos pour les P'Tits Vélos, histoire de garder le rythme!

Place St Marc


Gondoles vénitiennes


Après cette journée balade, nous reprenons nos vélos en direction du fleuve "le Pô" où passe l'Euro vélo 8 (route que nous avons empruntée en Grèce et qui relie Athènes à Cadix en Espagne). Nous quittons l'agglomération de Venise et ses zones industrielles par des 4 voies et autres grands ronds points avant de retrouver des routes plus tranquilles qui nous emmènent au bout de 80 kilomètres sur les rives du Pô.

Pas de problème pour le ravitaillement car nous nous rendons très vite compte qu'en Italie, les grandes surfaces n'ont pas encore fini d'engloutir les petits commerces de proximité, contrairement à ce qui s'est passé ces dernières années en France. 
Nous échapperons de justesse à un violent orage durant lequel des grêlons gros comme des billes  s’abattront sur le toit du préau qui nous sert de refuge. On l'a échappé belle car c'est arrivé en 2 minutes. Nous décidons alors de vite trouver un abri pour la nuit.
Coup de chance puisque nous trouvons refuge dans une cabane "en dur", tout équipée (sans fenêtre ni porte, faut pas exagérer quand même!) et relativement propre. Nous déplions notre bâche et le tour est joué: trop facile!

Notre squat "de luxe" avec le message qui va bien!

On a juste pris un peu l'eau en pleine nuit quand le deuxième orage est arrivé!

C'est ainsi que pendant plusieurs jours nous longerons ce fleuve en suivant ses méandres, le tout sur une digue permettant aux habitations et aux surfaces agricoles de se prémunir des inondations. C'est plat, c'est toujours un peu le même paysage, nous passons d'un champ de céréales à un champ de maïs. Les villages bordant ce fleuve sont très calmes, il ne faut pas rater les ravitaillements. Nous sentons qu'ici aussi la ruralité ne doit plus beaucoup intéresser la jeune génération... au profit des villes dont la population augmente.
Heureusement, certaines crevaisons ou séances de mécanique viennent agrémenter les journées.

Anne-Lyse s'est découvert une passion pour la mécanique durant ce voyage...

Comme nous nous ennuyons un peu, nous rallongeons les journées de vélo en allant  parfois jusqu'à battre notre distance maxi et ainsi passer la symbolique barre des 100 kilomètres, pour la première fois en ce qui concerne Félix et Mag.
La chose qui nous aura vraiment emballés le long de ce fleuve, est la facilité avec laquelle les bivouacs  sont faciles à trouver, tous plus tranquilles les uns que les autres. A ce niveau-là, on se régale!

Compteurs de Félix et de Magali

Félix, un brin joueur, veut tenter sa chance

Même en y mettant  la meilleure volonté du monde, ça ne passe pas!

Nous nous arrêterons dans certaines villes assez importantes le long du Pô: Pavia par exemple, où nous resterons 2 jours, ou Crémona, qui a eu la bonne idée de fermer son seul et unique camping. Fort heureusement et en observant la carte, nous avons repéré un terrain de moto cross le long d'un canal à la sortie de la ville. Il y a des signes comme ça...
C'est ainsi que nous avons demandé l'hospitalité aux membres du moto club de Crémona. La famille du moto cross nous a sauvé la mise ce jour là car nous nous sommes installés dans le paddock. Nous étions partagés entre les images du Giro qui passaient à la télévision et les pilotes qui évoluaient sur une piste qui ne me donnait qu'une envie: aller m'amuser avec eux sur un terrain parfaitement tracé. Nous avons donc passé une nuit confortable après avoir profité des douches et autres commodités: cool.

Félix à l'approche d'un terrain de camping  moto-cross qui nous va bien!

Assez vite nous apercevons les contreforts de la chaîne des Alpes qu'il va falloir franchir pour passer la frontière. Difficile de se dire que de l'autre côté de ces montagnes c'est la France!
Nous devons choisir le passage qui nous correspond le mieux (circulation, dénivelé, kilométrage, ...) et nous optons pour le col de la Lombarde. Et il s'avère que c'est un mauvais choix puisqu'il encore fermé suite aux dernières chutes de neige. Nous voulions passer ce col et redescendre côté français par Isola puis filer vers Nice.

Chaine des Alpes au fond

Très belle église italienne

Nous choisirons une route plus au sud, grâce à une trace GPS récupérée sur un site décrivant l'Eurovélo8. Nous nous engageons donc sur cet itinéraire du Piémont, qui est on ne peut plus joli, mais les monts que nous commençons à passer nous inquiètent quand même un peu pour la suite. Les organismes souffrent dans les montées, les freins chauffent dans les descentes, bref une belle partie de manivelle s'annonce.

Des ronds points comme nous les aimons!

Camping avec piscine ce soir là. On peut voir ce qui nous attend en face...

Des côtes bien "casse pattes" qui ne dérangent pas Anne-Lyse?


Par le plus grand des hasards, le samedi 27 Mai, nous sommes arrêtés par une route barrée et un mini bouchon en pleine campagne. Nous nous demandons bien pourquoi il y a autant de monde au bord de la route à cet endroit. En fait nous arrivons juste au moment où les coureurs cyclistes du tour d'Italie, le Giro, coupent la route que nous avions choisi d'emprunter. Ni une ni deux, nous posons les vélos et courons avec les enfants pour encourager les coureurs (film ci dessous).
Félix est aux anges (moi aussi), nous assistons au démarrage d'une échappée et même si ça va vite, l'ambiance est au rendez vous. Nous reprenons alors le parcours emprunté par les pros quelques dizaines de minutes avant nous. Les spectateurs ou bénévoles encore présents nous regardent passer, ébahis! Tous se demandent ce que nous faisons ici et très vite leur étonnement se transforme en encouragements.


Pour en revenir à notre parcours, les montagnes deviennent de plus en plus présentes, de plus en plus hautes et ça fait de plus en plus mal aux guibolles! Qu'importe car ce n'est certes pas facile, mais nous sommes surtout très tranquilles. Nous traversons des champs d'oliviers en terrasse, des forêts de hêtres de toute beauté; le tout au milieu d'une circulation quasi inexistante.
Les côtes sont parfois longues de plus de 20 kilomètres, nous prenons certaines journées quasiment 1500 mètres de dénivelé positif. Au final, nous sommes épuisés mais heureux de nous retrouver au milieu de ces montagnes.
Les lieux de bivouac sont parfois difficiles à trouver tant les vallées sont escarpées. Nous devons chercher, fouiner chaque petit chemin afin de débusquer le lieu idéal qui nous fera passer une nuit réparatrice. A chaque fois c'est un jeu que nous aimons, rester discrets et se retrouver au milieu de nulle part....

Même pas mal!

Montagnes en vue: chouette!

Anne-Lyse pédale de mieux en mieux.... Photo trompeuse!


Villages magnifiques souvent accrochés à la montagne

repos salvateur après 4 heures de montée ce jour là....


Nous avons eu très chaud en Italie et parfois il faut trouver des solutions pour les devoirs

Bivouac le long d'une falaise sur une route abandonnée ...

ou dans un chemin abandonné le long d'une autre falaise?


Pour tout dire, dans ces différents cols escaladés, nous avons croisé bon nombre de cyclistes italiens, suisses, allemands, français, ... Mais surtout, nous nous sommes souvent fait doubler par ces sportifs équipés de très beaux vélos carbone et dans ces moments nous avions une soudaine envie d'aller tester la résistance du plus ou moins jeune retraité qui nous doublait à 10 kilomètres heure de plus que nous. Mais à part Félix, qui démarrait à chaque fois dans la roue de l'attaquant, et bien moi je restais scotché à 8 à l'heure, assis sur mes 90 kilos (avec Anne-Lyse). J'avais beau me mettre debout sur les pédales et arracher le guidon ... mais rien ne se passait. Alors, maintenant je n'ai qu'une envie:  remonter sur mon vélo de route presque carbone et aller jouer dans la montagne, histoire de rétablir l'ordre des choses ... juste pour rigoler.
Notre fierté en a pris un coup à ce petit jeu, mais ce que nous retiendrons par dessous tout restera leurs encouragements et leur tête lorsqu'ils voyaient débarquer ce drôle d'équipage en haut des cols!

Partie du profil altimétrique que nous avons effectué sur nos derniers jours en Italie



Je vous laisse avec la vidéo suivante où l'on voit aperçoit les coureurs du Giro, vous pourrez apprécier les prouesses de Félix en descente (il n'a aucun problème en montée non plus...) et la façon dont parfois nous préparons un bivouac (au moins pour la partie toilette).







Le prochain article sera écrit de France sur la France. L'aventure touche (bientôt) à sa fin. Nous ne vous remercierons jamais assez pour tous vos messages d'encouragements, c'est une des raisons qui nous pousse à rentrer!

Bonne fin d'année scolaire à tous et surtout préparez bien les vacances: n'oubliez pas les vélos! Mais avant n'oubliez pas notre rendez vous du 1er Juillet!

  
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